Lawliet ; appelez-moi schizoboy. 8)

your title

(c) ZOMBIEHEARTS
Grimes ; Lawliet Jophran
29 février 2028 ; 25 ans.
Trondheim ; Norvège.
Professeur de sciences et de mathématiques au lycée.
[ ] Célibataire [ ] En couple [ ] Marié[ ] Divorcé [X] Veuf
Des enfants ? Une petite fille de 4 ans, Heidi.

your personality & story

votre caractère ;;
J'ai toujours eu l'air en marge de la société. En général, je suis pas le type avec qui on a envie de tailler une bavette. Les tatouages, c'est rien que ça, y'a rien de mieux pour que les gens vous prennent pour un repris de justice, avec un casier qui prend dix tiroirs pleins. Au fond, ça ne me dérange pas, ça me protège de ma naïveté maladive. Moins y'en a pour me parler, moins je gobe des trucs pharamineux. Donc, intimider, c'est utile dans mon cas, et j'y arrive bien du haut de mon mètre quatre-vingts-huit. Oui, voilà, je suis pas celui que vous voyez. Enfin, si, si vous regardez bien. Le scientifique blasé et taciturne que vous pensiez connaître, bah c'est en fait la chose la plus timide et adorable du monde. Je suis incapable de faire du mal à une mouche, j'ai trop peur des insectes pour ça. Et du noir aussi. J'ai des phobies invraisemblables, que même ma fille n'a pas. Il n'y a qu'elle pour me rassurer. Je dirais que je suis un bon père, du moins, j'essaye. Tout seul avec une poupée de porcelaine qui adore faire des bêtises, c'est pas facile. Et je suis sans doute un peu trop gentil par moment. De toute façon, je le suis avec tout le monde. Vous me demandez un service, aucun problème mais encore faudrait-il oser me parler. Ou plutôt que moi, j'ose répondre. Quand on devient rouge comme un homard à un "bonjour", il ne faut pas s'attendre à des miracles de ma part. Enfin, j'ai toutes ces valeurs inculquées par mon précepteur, sous l'ordre de mes parents. Politesse, serviabilité, tenue... J'ai toujours eu du mal avec ça pour la simple raison que juste un "merci" sortait difficilement de ma bouche, tellement j'étais gêné de nature. Le plus souvent, ça s'entend à ma voix, je murmure littéralement. Oh bien sûr, quand je donne cours, je ne suis pas du tout le même. Vaut mieux pas. Certes, je continue à être aimable, cependant je suis plus rigoureux, pour mettre de la distance entre mes élèves et moi. Ce qui n'est pas une mince affaire étant donné que je semble à peine plus âgé qu'eux...

votre univers ;;
Tout d’abord, je suis né un 29 février. Autant vous dire que je fête jamais mon anniversaire. De toute façon, il n’y a plus personne pour me le souhaiter, à présent. C’était en Norvège, à Trondheim, ce beau pays couvert de neige les trois-quarts de l’année. Ma mère est norvégienne, voyez-vous. Grimes, ça vient de mon père. Un aristocrate Anglais de passage dans la région. Très vite, ça avait été le coup de foudre entre eux deux. Et surtout, la famille de ma mère est quasiment une des plus riches du pays, quel homme refuserait de vivre à l’écart des besoins ? Il fallut juste convaincre mon grand-père maternel, qui ne donnait pas la main de sa fille à n’importe qui. Mais le mariage fut célébré, mon père engagé dans l’entreprise norvégienne si lucrative. On est trois. Trois garçons. Je suis le benjamin, et pourtant je suis le plus grand en taille, fait qui a toujours exaspéré mes aînés. Oh, moi, dans toute cette histoire, je ne servais à rien. Le dernier n’a aucun avenir dans les familles riches. Il se contente généralement de se prélasser au bord d’une piscine dans les Caraïbes et de faire bonne figure auprès des invités. Je ne remplissais pas très bien ce rôle, à vrai dire. Certes, j’étais exemplaire comme élève, mais je me complaisais dans mon mutisme et préférais rester derrière les grands, pour cacher mes joues roses. Dans les réceptions, on est censé parler à de parfaits inconnus, chose que je n’ai jamais su faire. C’est me demander d’escalader l’Everest : impossible. On ne m’en tenait pas rigueur, de toute façon, j’étais inutile. Qui aurait voulu m’adresser la parole ? Même mes parents ne le faisaient pas. Ça n’a jamais été un problème pour eux. J’étais une jolie décoration, terminé. Ils ne s’occupaient pas de moi, portant toute leur attention sur mes frères, leurs futurs successeurs.

Et puis, il y a eu elle. Lene. J’avais dix-huit ans. Elle avait le même âge, de long cheveux blonds un peu emmêlés, une frange au ras des cils, des yeux d’un bleu limpide, trop maquillés de noir, mâchant un chewing gum que je devinais rose et portant une robe noire à paillettes trop courte pour le genre de fêtes où elle se trouvait. Oui, elle était là, dans le grand salon d’une des immenses propriétés de ma famille, seule parmi des invités tous plus coincés les uns que les autres (et je me compte dedans). Clairement, je me suis dit qu’elle faisait tache. Enfin, peut-être pas autant que moi, blotti dans un coin à attendre la fin de ce calvaire en rougissant abusivement. J’ignore pourquoi elle est venue vers moi, elle avait dû remarquer que je la fixais, en tout cas, à peine l’avais-je vue se mouvoir, que j’avais prié intérieurement pour qu’elle ne me parle pas.
« Hey ! Salut ! Pas fun, hein ? » me dit-elle en m’éblouissant d’un sourire.
« M…moui. » marmonnai-je, sans doute plus rouge que je ne l’avais jamais été.
« Je savais que j’aurais dû m’incruster chez les Eriksen, ils sont tellement plus dévergondés, là-bas. »
Je la regardais sans comprendre. Elle me sourit à nouveau, entortillant un doigt autour de l’ignoble cravate dont on m’avait affublé.
« J’suppose que tu n’fais pas partie de ces machins avec un balai dans le cul ? » reprit-elle, faisant éclater une bulle rose flashy entre ses lèvres.
« J-je suis le f-fils des G… G-Grimes. »
Elle me fit de gros yeux, bouche bée, comme si j’avais prononcé l’horreur du siècle.
« OH PUTAIN, t’es un de ces p’tits bourges ? Naaaaan ! J’y crois paaas ! » elle me dévisagea une seconde, et ayant sans doute noté mon malaise, elle ajouta : « J’veux dire, t’es trop chou pour être leur fils… Allez, viens, on s’arrache. »
Elle m’attrapa par la main et je me laissai entraîner sous les regards réprobateurs de la foule d’invités qui n’avait pas apprécié l’exclamation grossière qu’elle venait d’entendre, et surtout ceux de mes frères aînés qui devraient faire semblant de ne pas me connaître pour sauver leur honneur.

« Tu t’en vas ? »
« Je dois rentrer, ils vont s’inquiéter… Et ils organisent un brunch à la villa demain, je dois y être… »
« Tu me préfères un brunch ? Merci, mon amour. »
« Arrête, c’est pas ça… Tu sais bien… »
« Je pense ce que je veux ! Reste, s’il te plaît. Juste cette nuit… »
Elle quitta le lit, son corps nu enroulé dans les draps et vint se coller à moi, affichant un petit sourire plein de sous-entendus. Elle le faisait exprès, pour me faire monter le rose aux joues. Elle se plaisait à voir qu’elle me faisait toujours autant d’effets, même après tous ces longs mois que nous avions passés ensemble. Elle m’embrassa dans le cou, puis se mit à déboutonner ma chemise, que je venais de rattacher consciencieusement.
« Si je reste, tu me donnes ton nom ? »
« Lawliet ! Je te l’ai répété mille fois, je m’appelle Heidi ! H-E-I-D-I, tu captes ? »
« Je veux ton vrai nom, Heidi. » dis-je en exagérant les deux syllabes de son soi-disant prénom.
Elle me fit une moue attendrissante, et je tournai la tête, l’évitant des yeux. Je ne parvenais pas souvent à lui résister, mais cette fois-ci, j’étais déterminé à savoir. Encore faudrait-il qu’elle coopère. Je la repoussai donc doucement, remettant les boutons à leur place.
« Haaan, d’accord, d’accord. Lene. Lene Ivertvedt. T’es content ? »
« Tu m’aimes ? »
« Oui, sinon j’te l’aurais pas dit. »
« Comment ? »
« Quoi comment ? »
« Eh bieeen… Tu m’aimes assez pour accepter de m’épouser ? »
Ses yeux devinrent brillants. Mon cœur battait la chamade, j’étais sans doute aussi rouge que le jour où je l’avais rencontrée. Je n’eus droit à aucune réponse. Juste un baiser. Mais au fond, il sonnait comme un grand oui.

Avec Lene, on réalisait toute les conneries qui nous passait par la tête, vous savez, ce qu’on a toujours envie de faire, mais qu’on n’ose jamais faire. Du genre, rester dans un parc d’attractions après la fermeture, partir d’un fastfood sans payer, jouer à cache-cache dans un centre commercial, faire du camping dans le parc municipal, prendre un bain de minuit dans la piscine du bourgeois du coin, jeter des ballons d’eau sur les voitures trop belles et toquer chez la vielle d’à côté pour lui faire peur ; etc. On était de grands enfants. C’est entre autres de ça que viennent mes tatouages, se multipliant petit à petit. Bien sûr, je n’avais plus aucun contact avec ma famille depuis le coup de fil pour leur annoncer que j’allais me marier. Cela ne les avait pas tellement ravis, bizarrement. J’étais une honte pour eux, épouser une « roturière », c’était une catastrophe. Mais malgré leur désaccord, j’épousai Lene. Il n’y eut pas de grande fête, ni d’église, ce qui aurait pourtant plus à mes parents. D’ailleurs, ils n’y assistèrent même pas. On était juste tous les deux, mariage civil, elle eut sa robe blanche et moi mon costume noir, et nous passâmes notre nuit de noces à Stockholm. Vous trouvez ça tristounet ? Moi, non. Je n’aurais pas pu être plus comblé. Nous avions tous deux vingt-et-un ans. J’avais fini mes études et travaillais dans le lycée du quartier, elle vendait des vêtements dans une boutique à la mode et nous habitions un petit appartement tout simplement idéal. J’étais devenu un autre homme, certes, toujours aussi timide et rougissant à son approche, mais heureux, et elle comptait plus que tout.

Un soir d’avril, je me réveillai en sursaut, à cause d’une sensation bizarre, je ne savais pas trop quoi. Lene n’était pas là. Il devait être trois heures du matin. Je me relevai, perplexe, puis, j’entendis l’eau couler. J’allai donc dans la salle de bains, la découvrant effondrée, recroquevillée dans la baignoire, n’ayant même pas pris la peine de retirer sa nuisette.
« Lene ? Qu’y a-t-il ? »
J’entrai à mon tour dans la baignoire, gardant mon caleçon, et la pris délicatement dans mes bras. Son visage était ravagé par les larmes, derrière ses mèches blondes en bataille.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu es toujours malade ? »
« Non ! »
Sa voix était à peine audible entre les sanglots.
« Je n’ai jamais été malade, Law. Je… Je… »
« Tu quoi, mon ange ? »
« Tu ne vas pas te fâcher ? »
« … Tu m’as trompé ?! »
« Hein ? Comment tu peux imaginer des choses pareilles !!! »
Oups. Je l’avais visiblement mise en colère.
« Bah, je sais pas, tu donnes l’impression que ça va me torturer toute ma vie ! »
« C’est potentiellement vrai… »
« Mû ? »
« Je suis enceinte. »
Lawliet Grimes est absent pour le moment, veuillez rappeler plus tard, merci. Je la fixais comme si je ne l’avais pas écoutée. Et pourtant, à l’intérieur j’étais juste… complètement abasourdi.
« Tu… Tu p-prenais pas la p-pilule ? »
« J’ai oublié. Une semaine. Rien qu’une semaine. Je suis désolée, désolée… Pardonne-moi ! »
« Tu crois que je ferais un bon papa ? Dis, il bouge déjà ? »
Je collai aussitôt mon oreille contre son ventre, et elle e mit à rire, de son rire affectueux qui ne ratait jamais de me faire hoqueter le cœur.
« Une minute, qui te dit que ce sera ‘il’, nan mais !? »

Elle avait raison, cette nuit-là. C’est une petite fille qui est née huit mois plus tard, un quatre décembre. Lene avait souffert le martyr jusqu’à l’hôpital. Je m’étais refusé à lui lâcher la main tout le long du trajet, tenant le volant comme je le pouvais. Mais arrivés là-bas, elle me demanda de ne pas assister à l’accouchement. Et le beau naïf que j’étais a bien sûr obéi comme un bon toutou. Je n’aurais pas dû. J’attendais sur ce foutu banc, personne autour à qui taper la causette, alors je me posais des questions connes : « Une fille ou un garçon ? », « cheveux blondes ou bruns ? », « me demande si il ou elle sera homo », « comment je réagirais si c’était le cas ? »… La vraie question m’a éclaté à la figure quand j’ai vu un des médecins sortir de la salle. « MAIS POURQUOI J’AI PAS ETE FOUTU D’Y ALLER AVEC ELLE ??? ». Parce que rien qu’à la mine de cet homme, me reluquant avec pitié, j’ai su. Avant même le « il y a eu des complications » et « je suis sincèrement désolé ». Lene. Ce n’était pas ma fille inconnue qui était morte, c’était la femme de ma vie.

J’ai dû subir des tests d’aptitudes pour pouvoir élever MA fille, vous vous rendez compte ? La psy qui s’occupait de mon deuil pensait que j’allais en vouloir à MA fille, et lui faire payer la mort de sa mère. Comment aurais-je pu faire du mal à ce petit ange blond ? C’était la plus belle chose qui me restait d’elle. J’ai aussi été contraint à rendre visite à mes parents, qui ne m’ont pas reconnu sur le coup. J’avais besoin d’aide financière pour élever mon enfant seul. Je n’avais pas d’autres choix. Mais bien sûr, après qu’ils aient craqué sur elle et accepté de m’envoyer l’argent régulièrement, j’ai déménagé… En Amérique. Sérieusement, qui n'a pas éloigné ses enfants, ne s'est pas collé au mur pour me laisser passer et ne m'a pas regardé avec un œil mauvais à la minute où je me suis installé à Fairview avec ma fille ? Des rumeurs ont même couru, j’avais apparemment volé cette petite fille. Enfin, oui, c’est grâce à mon héritage que j’ai une si belle maison dans Wisteria Lane, et j’en ai absolument honte. Mon unique réconfort, c’est de la voir grandir.

« Papa, papa, regarde la grosse bulle que je fais ! »
Elle souffla de toutes ses forces avec se petits poumons, une bulle de chewing gum rose flashy se gonfla doucement avant d’éclater sur les coins de sa bouche, entraînant son rire cristallin, pareil à Heidi.

votre secret ;;
... Toute ma vie à Stockholm est gardée sous silence. Mes origines bourgeoises, mon héritage plus que raisonnable, ma vie avec Lene... Autant vous dire que ça laisse l'opportunité aux langues de vipère de m'inventer tout un casier de délinquance et compagnie.

your personality's test

[ X ] Thé ou [ ] Café
[ X ] Jour ou [ ] Nuit
[ X ] Chocolat ou [ ] Vanille
[ ] Noir ou [ X ] Blanc
[ X ] Paris ou [ ] Nicole
[ X ] Blonde ou [ ] Brune
[ X ] Bière ou [ ] Coca
[ ] Été ou [ X ] Hiver
[ ] Chien ou [ X ] Chat
[ X ] Left sidewalk ou [ ] Right sidewalk

and you?

on est tous quelqu'un ;;

avatar ;; Oliver Sykes.
pseudo ;; Camille
âge ;; 16 ans
où avez vous connu le forum? ;; La bizarre de service.
fréquence de connexion /7 :: 5/7
autre chose à rajouter? ;; & *Câlin*